Chroniques d'une néo-Parisienne...

Il y a quelques temps, je décryptais le street art parisien dans le post intitulé "Miss.Tic & co"...

Le 24 novembre dernier est paru le livre "Paris Pochoirs"*, d’ores et déjà une référence dans le domaine. Il vient retracer l'histoire, des années 70 à nos jours, de ces oeuvres et de tous ces artistes plus ou moins engagés et maîtres dans la technique du pochoir que l'on découvre au détour des rues parisiennes.

Plus de 300 documents iconographiques, biographies des artistes, citations, encadrés techniques, bibliographie exhaustive, cartographie du pochoir à Paris..., autant d’éléments qui ont pour vocation de rendre Paris Pochoirs vivant, dynamique et interactif.

En plus de revenir sur trente ans d'histoire, les auteurs Samantha Longhi et Benoît Maître se sont attachés à raconter comment cette technique picturale engagée entre dans les galeries et ainsi sur le marché de l'art et pourquoi elle s'est faite peu à peu doubler par la technique du graffiti.

* 39€, Editions Alternatives, 252 pages.

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Le guide culturel online par excellence, qui vous plonge au coeur de la scène artistique contemporaine parisienne...

Voué à faire découvrir l'art au plus grand nombre à travers une fine sélection de l'actualité culturelle et artistique francilienne, Slash recense en moyenne 150 évènements tels que conférences, expositions, foires, vernissages, rencontres, etc.

L'amateur d'art ou le simple visiteur avide de découvertes pourra effectuer sa recherche par type d'évènement, par lieu ou par artiste.

Tout récemment, le magazine du même nom a vu le jour, offrant un point de vue tout à fait pertinent sur l'actualité du moment.

Prenez votre agenda et choisissez votre prochaine sortie culturelle sur slash.fr.

"Dessine-moi un Parisien", un livre craquant et délirant que j'ai dévoré en quelques heures et que je vous recommande vivement:

Olivier Magny propose ici une plongée dans le monde étrange des Parisiens et nous donne enfin de bonnes raisons de les aimer ou de les détester. Au programme: mauvais esprit et autodérision portés par un auteur 100% Parisien!

Comment est né ce livre? Comportements drôles, agaçants, parfois grotesques qu'il juge typiquement parisiens sont décryptés tout d'abord en anglais au fil de son blog "Stuff Parisians Like". Face à son succès dans le monde entier, les éditions 10/18 proposent à Olivier de traduire et de publier ses billets, ce dans quoi il se lance plein d'entrain.

Quelques extraits: "Trois critères conditionnent la coolitude à Paris: posséder un iPhone, porter des Converse et manger des sushis." ; "A la seconde où le non-Parisien prend le volant, il devient les deux derniers chiffres de sa plaque d'immatriculation (...) Paris est 75. Les autres départements sentent la boue ou la dépression." ; "Le Parisien parle très bien l'anglais. Généralement mieux que le français (...) Lorsqu'il évoque qu'il est en speed car il a squeezé un gros meeting entre le lunch avec son boss et le conf call avec le CEO, il n'a nulle conscience de la vague influence anglo-saxonne qui plane sur sa phrase."

Alors... Parisien ?

Le saviez-vous? Les musées, à Paris, ce sont souvent de longues heures d'attente à l'entrée et durant la visite, le temps que chaque touriste prenne la pose idéale devant une oeuvre de type La Joconde... mais il en existe aussi certains qui vous ouvrent leurs portes et tous leurs avantages...

Les musées Carnavalet (3ème arr.), Cernuschi (8ème arr.), de la vie romantique (9ème arr.), du parfum (9ème arr.) et de la Légion d'honneur (7ème arr.), le Petit Palais (8ème arr.) et le Musée d'art moderne (16ème arr.) sont gratuits!

Hors période d'exposition temporaire, des curiosités vous attendent en libre accès dans les maisons de Victor Hugo (4ème arr.), Bourdelle (15ème arr.) et Balzac (16ème arr.).

N'oublions pas, bien sûr, le premier dimanche de chaque mois... Bon nombre de musées, institutions et monuments reconnus tels que le Louvre, le Centre Pompidou, le musée d'Orsay, le musée Rodin sont gratuits. Seul hic: vous ne serez pas les seuls à avoir cette idée... Toujours le premier dimanche de chaque mois, mais uniquement du 1er novembre au 31 mars inclus, la Conciergerie et la Sainte Chapelle (1er arr.), les tours de Notre-Dame (4ème arr.), le Panthéon (5ème arr.) et l'Arc de Triomphe (8ème arr.) vous accueillent gratuitement.

Amateurs avertis ou simples visiteurs, allez découvrir ou redécouvrir la Maison européenne de la photographie (4ème arr.), libre d'accès tous les mercredis soir.

Si vous vous demandez encore comment occuper votre temps libre tout en économisant, vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas prévenus... ;-)

Bonne(s) visite(s),

D'après un extrait de l'hilarant "Dessine-moi un Parisien" signé Olivier Magny: "Le Parisien est (...) catégorique: à Paris, les serveurs ne sont "pas aimables". La plupart sont même "des gros cons". Cet état de fait n'est pas négociable. Le Parisien ne laissera pas passer impunément une remarque laudative sur cette corporation. Taper sur les serveurs parisiens est l'une des rares choses où le Parisien et le reste du monde se retrouvent. (...) A Paris, serveurs et clients ne s'apprécient guère. Dans un formidable tourbillon passif-agressif, les tensions silencieuses s'accumulent et la qualité de l'expérience générale se détériore."

J'avoue avoir pour l'instant émis des avis positifs sur les lieux que j'étais amenée à fréquenter, mais aujourd'hui est un jour nouveau. Je ne pouvais rater l'occasion de parler d'une crêperie (eh oui, j'y ai finalement mis les pieds hors de ma région natale... pour un simple verre, un après-midi d'été, je vous rassure).

Ainsi, la palme de la désorganisation, du non-professionnalisme et du manque d'amabilité du personnel de bar-restaurant revient pour l'instant à... la crêperie "Le Dolmen" avec son cuisinier reconverti (le temps d'une journée seulement?) en serveur à sabots, légèrement perdu dans ses commandes, sa serveuse s'écriant "C'est moi qui l'ai installée, la gonzesse!" ou marmonnant un "Mais pfff, qu'est-ce qu'ils m'ont fait, ils m'ont tout maqué les gars!", son couple patientant depuis 20 minutes avec la carte, renvoyé gentiment par un "Ah non, désolé, le service vient de finir!", etc.

Le Dolmen, situé à deux pas du Château de Versailles. Journée royale s'achevant par des attitudes loin des courbettes de l'époque, dommage...

Toute une parade...

Le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées, c'est un peu comme la kermesse de l'école où tous les élèves (officiers) sont fiers, ou non, d'arborer leur plus beau déguisement (uniforme) pour célébrer la fin de l'année...

Le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées en 2011, c'était 54 avions, 30 hélicoptères, 275 véhicules, 82 motos, 241 chevaux mais aussi et surtout 5 035 hommes et femmes. Les départements et les territoires d’outre-Mer ont été particulièrement mis en avant, ainsi que la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, qui célèbre cette année son bicentenaire.

Aujourd'hui et contrairement à des pays tels que la Russie ou la Corée du Nord, la France ne fait pas dans la démonstration de force, dans le but de faire peur, mais présente un défilé fort en symboles et rassembleur; il s'agit avant tout d'un spectacle symbolique réunissant des troupes de combat parées pour la plupart de leur uniforme de parade (et non de combat), suivies de véhicules faisant principalement office de "porte-drapeau".

Bien que souvent perçu comme un étalage de matériel et de puissance ne reflétant pas notre armée, le défilé du 14 juillet reste cependant un évènement toujours impressionnant et empreint d'émotion : un "must" pour les touristes étrangers et les Français en soif de patriotisme.

Pleins feux sur... la Tour Eiffel

Pour la première fois depuis près de 20 ans, SOS Racisme renouait cette année avec la tradition des grands concerts de plein air, en s'établissant au pied de la Tour Eiffel. Bon nombre d'artistes de la chanson française s'étaient donné rendez-vous afin de faire entendre le message: "Egalité, Unité, Solidarité". D'après Eric Jean-Jean, maître de cérémonie, 1 200 000 personnes étaient présentes. Un beau succès, semble-t-il...

Pas de 14 juillet sans le fameux feu d'artifice, tiré depuis les jardins du Trocadéro et la Seine et qui portait cette année sur les grandes comédies musicales. Revivez-le...

 
Feu d'artifice du 14 Juillet 2011 de Paris en... par mairiedeparis

2011, l'année des Outre-mer en France. Une année importante, donc, pour le carnaval tropical de Paris qui prenait ses quartiers sur l'avenue des Champs-Elysées le 3 juillet dernier, à l'occasion de sa 10ème édition.

                                                          Crédit photo: Henri Garat

Le carnaval tropical de Paris, "c'est un carnaval de fusion et de métissage". Nous y retrouvons les carnavals de l’Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Polynésie française), des Amériques (Brésil, Colombie et Haïti), d’Asie (Inde, Chine, Thaïlande), d’Afrique (Cap-Vert) et d’Europe (Angleterre).

                                                          Crédit photos: Henri Garat

Bien qu'ayant chacun leur identité et leur culture de la fête, tous ces carnavals vibrent avec la même intensité et les participants ont une volonté commune: changer, le temps d'une fête, de statut social.

Lorsque l'on interroge les groupes et acteurs de cette célébration sur les raisons les amenant à y participer, ces derniers parlent bien souvent de promouvoir leur culture, montrer que leur communauté est parfaitement intégrée en France, "noyer la nostalgie" (oublier qu'ils ne peuvent parfois, faute de moyens, se rendre dans leur pays pour célébrer le "vrai" carnaval) ou simplement faire découvrir à un large public l'ambiance et la tradition carnavalesque de leurs pays respectifs...

Le Carnaval Tropical de Paris, c'est un carnaval mais c'est aussi et surtout une institution à découvrir : www.carnavaltropicaldeparis.fr. 

6 heures du matin, le 3 mai 1999… un nouvel hebdomadaire gratuit débarque dans quelques 500 présentoirs implantés dans 200 stations-clés du métro parisien et du RER.

Inspiré par les mouvements de Hong-Kong, Stockholm ou encore Londres, A Nous Paris est produit par Métrobus, régie publicitaire de la RATP et filiale de Publicis, en partenariat avec les groupes de presse Roularta et Comareg.

Plusieurs dizaines de millions de francs sont, dès lors, investis dans l'opération qui, on ne le sait pas encore, rencontrera un franc succès auprès du lectorat actif et urbain parisien dans le métro mais aussi dans des bars et lieux branchés de la capitale.

Sa recette ? Son actualité « tendance » dans les domaines de la consommation, des loisirs, des spectacles et de la culture qui vient distraire un public principalement féminin, son format tabloïd, son graphisme et sa maquette plus confortables à la lecture, plus clairs et modernes que dans d’autres journaux gratuits ; une nouvelle formule de présentation est d’ailleurs proposée en 2003 et séduit pour de bon le marché publicitaire.

A Nous Paris tire l'intégralité de ses recettes des annonces classées et de la publicité et est diffusé à environ 300 000 exemplaires. En 2006, il se dote d'un pôle culture, publicité et partenariat, qui commercialisera notamment le nouveau pack de produits publicitaires proposé aux annonceurs, sur l’ensemble du réseau. Le magazine renforce également son action commerciale sur les secteurs tendance tels que la mode et la décoration.

Médias urbains ou… « citadins » par excellence, les quotidiens et les magazines gratuits tels que Métro ou 20 Minutes estiment disposer d’un réseau suffisamment complet pour proposer une offre publicitaire nationale pertinente. La stratégie est bien là : en attachant des éditions à de grandes villes, les gratuits tissent leur toile et captent l’attention d’annonceurs potentiels… C’est ainsi qu’en 2004, notre city magazine A Nous Paris entame sa  campagne de diffusion nationale, bien décidé à conquérir la province (Lille, Lyon, Nantes, Montpellier…) et viser des annonceurs locaux jusque là ignorés.

Reste à savoir si à l’heure du web et du numérique et face à la chute des recettes publicitaires sur les marchés de l’immobilier et de l’automobile et à la crise de l’emploi, le papier a encore de beaux jours devant lui ? Sur l'ensemble de l'année 2008, les quotidiens gratuits d'information, qu’ils soient print ou web, subissent des pertes importantes. L'office de justification de la diffusion (OJD) a alors souhaité renforcer leur impact sur le marché en certifiant la prise en mains de douze quotidiens et de deux hebdomadaires dont A Nous Paris. Résultat : 93,5% à 99,9% des exemplaires de gratuits étaient non seulement distribués par l'éditeur mais bien emportés par le lecteur, ce qui montre bien que la presse gratuite a encore de l’avenir…

Tout récemment, je découvrais dans le métro, dans les mains de ma voisine, LA nouveauté 2011 du city magazine gratuit le plus « tendance » et culturellement divertissant à mes yeux : A Nous Cities, nouvelle collection de hors-séries entendant explorer cette fois les tendances et le mode de vie urbain de quatre à cinq grandes métropoles. 200 000 exemplaires seront disponibles dans 60 stations de métro et 200 lieux culturels de la capitale française.

A bon entendeur, à bon lecteur… Seules deux parutions sont prévues en 2011, les 9 juin et 17 novembre, donc à l’approche de cette dernière date, évitez de prendre la voiture !

En savoir plus sur www.anous.fr

Qui ne se souvient pas de ce fameux générique de série dans lequel la petite Carrie tombe dans la prairie fleurie? Qui n'a jamais regardé un seul épisode en plus de 30 années de diffusion et rediffusion?

Si vous souhaitez retrouver cette ambiance champêtre, familiale et intemporelle, courez au "Petit Resto dans la Prairie", qui vous propose un cadre unique en son genre, une cuisine des plus authentiques avec nos bons produits du terroir, une ambiance chaleureuse et un décor des plus... fantaisistes?

Dînez en amoureux dans la Cabane, profitez d'un bon repas entre amis dans l'un des boxes à chevaux (j'ai testé!) ou encore déjeunez en paix dans l'espace Vue sur jardin ou faites simplement tourner la roue de la chance le temps d'un apéro...

Rien qu'un détour par les toilettes du restaurant vaut le détour! Mur recouvert des photos "maison", serviettes de toilette individuelles disposées dans des caissons en métal brossé, écran diffusant un épisode de l'inspiratrice Petite Maison dans la Prairie au cas où vous ne l'auriez pas tous déjà vu...

Enfin, si et seulement si vous trouvez à vous ennuyer, observez dans les détails les éléments du décor pensés avec soin et humour tels que têtes d'animaux de la ferme, cages à poules, jouets anciens, bottes de paille, tonneaux, livres de la collection "Martine" qui vous feront revenir quelques années en arrière!

Savourez la campagne à Paris sur www.lepetitrestodanslaprairie.fr.

Oublions un instant le récent déchaînement médiatique et concentrons-nous plutôt sur le monde de la haute-couture et le créateur de génie qu'est John Galliano...

Comme il le suggère dans ce reportage, la mode est une affaire de langage, de sentiments, d'expressions... ce que l'exposition "Histoire idéale de la mode, Vol.II - Années 1990-2000" du Musée des Arts décoratifs a parfaitement su retranscrire.

Cette exposition offre un panorama, non exhaustif mais riche et révélateur, des créateurs les plus renommés et talentueux, des défilés les plus marquants et sensationnels, des modèles les plus emblématiques des maisons de couture belges, françaises, italiennes, anglaises...

Au fil de l'histoire qui nous est contée, l'approche de la mode nous apparaît comme quelque chose qui va au-delà de la coupe parfaite, du style unique, du vêtement, de la matière... La mode est un art, les défilés deviennent son expression se transformant en vrais shows artistiques ou théâtraux et les directeurs artistiques ou couturiers se font dramaturges.

John Galliano - Printemps-Eté 2003
© Guy Marineau - Musée des Arts décoratifs

L'un des moments forts du parcours est proposé, d'après moi, par John Galliano dont les créations et les défilés pour la maison Dior viennent révéler son caractère imaginatif, original, excentrique et majestueux!

Tout est dans l'excès et la démonstration, mais aussi dans la perfection et l'air du temps puisque le créateur aime parfois traduire la diversité culturelle, le modernisme ou transmettre généralement un message au travers de ses oeuvres.

Nous sommes peut-être en train de perdre l'un des créateurs les plus talentueux de notre temps...

Courez voir cette exposition (jusqu'au 8 mai 2011) ou obtenez plus d'informations sur www.lesartsdecoratifs.fr.