A Nous Paris, LE news urbain

6 heures du matin, le 3 mai 1999… un nouvel hebdomadaire gratuit débarque dans quelques 500 présentoirs implantés dans 200 stations-clés du métro parisien et du RER.

Inspiré par les mouvements de Hong-Kong, Stockholm ou encore Londres, A Nous Paris est produit par Métrobus, régie publicitaire de la RATP et filiale de Publicis, en partenariat avec les groupes de presse Roularta et Comareg.

Plusieurs dizaines de millions de francs sont, dès lors, investis dans l'opération qui, on ne le sait pas encore, rencontrera un franc succès auprès du lectorat actif et urbain parisien dans le métro mais aussi dans des bars et lieux branchés de la capitale.

Sa recette ? Son actualité « tendance » dans les domaines de la consommation, des loisirs, des spectacles et de la culture qui vient distraire un public principalement féminin, son format tabloïd, son graphisme et sa maquette plus confortables à la lecture, plus clairs et modernes que dans d’autres journaux gratuits ; une nouvelle formule de présentation est d’ailleurs proposée en 2003 et séduit pour de bon le marché publicitaire.

A Nous Paris tire l'intégralité de ses recettes des annonces classées et de la publicité et est diffusé à environ 300 000 exemplaires. En 2006, il se dote d'un pôle culture, publicité et partenariat, qui commercialisera notamment le nouveau pack de produits publicitaires proposé aux annonceurs, sur l’ensemble du réseau. Le magazine renforce également son action commerciale sur les secteurs tendance tels que la mode et la décoration.

Médias urbains ou… « citadins » par excellence, les quotidiens et les magazines gratuits tels que Métro ou 20 Minutes estiment disposer d’un réseau suffisamment complet pour proposer une offre publicitaire nationale pertinente. La stratégie est bien là : en attachant des éditions à de grandes villes, les gratuits tissent leur toile et captent l’attention d’annonceurs potentiels… C’est ainsi qu’en 2004, notre city magazine A Nous Paris entame sa  campagne de diffusion nationale, bien décidé à conquérir la province (Lille, Lyon, Nantes, Montpellier…) et viser des annonceurs locaux jusque là ignorés.

Reste à savoir si à l’heure du web et du numérique et face à la chute des recettes publicitaires sur les marchés de l’immobilier et de l’automobile et à la crise de l’emploi, le papier a encore de beaux jours devant lui ? Sur l'ensemble de l'année 2008, les quotidiens gratuits d'information, qu’ils soient print ou web, subissent des pertes importantes. L'office de justification de la diffusion (OJD) a alors souhaité renforcer leur impact sur le marché en certifiant la prise en mains de douze quotidiens et de deux hebdomadaires dont A Nous Paris. Résultat : 93,5% à 99,9% des exemplaires de gratuits étaient non seulement distribués par l'éditeur mais bien emportés par le lecteur, ce qui montre bien que la presse gratuite a encore de l’avenir…

Tout récemment, je découvrais dans le métro, dans les mains de ma voisine, LA nouveauté 2011 du city magazine gratuit le plus « tendance » et culturellement divertissant à mes yeux : A Nous Cities, nouvelle collection de hors-séries entendant explorer cette fois les tendances et le mode de vie urbain de quatre à cinq grandes métropoles. 200 000 exemplaires seront disponibles dans 60 stations de métro et 200 lieux culturels de la capitale française.

A bon entendeur, à bon lecteur… Seules deux parutions sont prévues en 2011, les 9 juin et 17 novembre, donc à l’approche de cette dernière date, évitez de prendre la voiture !

En savoir plus sur www.anous.fr